Exposition 25 ans de graphisme et d’illustration à Liège
25 ans de graphisme, d’illustration et de photographie
Près de 70 affiches culturelles illustrées.
Brochures pédagogiques, livres et albums illustrés.
Dessins, fragments d’écritures.
Ensemble et séparément ils créeront, chercheront, s’associeront, se compléteront.
Affiches : illustration et graphisme
Réparties sur une période de plus de 25 ans, près de 70 affiches de grands et moyens formats témoignent d’une manière colorée et festive de la vivacité d’institutions culturelles majeures, liégeoises pour la plupart. L’art lyrique, le théâtre, la musique, la danse, les beaux-arts, la vie intellectuelle et associative sont les principaux domaines illustrés.
Créer une affiche a toujours été pour Peri et Ray un exercice jubilatoire. La promotion du spectacle vivant ou des beaux-arts, c’est d’abord l’opportunité de découvrir une œuvre musicale ou dramatique ou plastique, de se documenter sur des artistes, leur époque, etc. Ensuite vient le temps de la synthèse, de l’élaboration de l’image. Libre ? Oui dans la mesure où ses créateurs parviennent à défendre son style, son audace auprès du commanditaire, mais aussi contrainte, car les impératifs de lisibilité, la nécessité de respecter son rôle informatif et accrocheur font loi. Enfin vient le moment tant attendu, celui de l’affichage. Un instant dont jamais on ne se lasse si on en croit Peri et Ray. L’affiche, c’est le spectacle avant la lettre, l’entrée de la diva seule en scène, mais sur une scène à ciel ouvert, dont les spectateurs sont des piétons et des conducteurs dont l’attention est déjà bien autrement sollicitée.
Les exposants émettent le vœu que le fruit de ce travail fait de subtilité et d’exubérance, voire de kitsch, puisse allumer une petite flamme dans les yeux des visiteurs comme au premier jour de sa parution en public. Dans ce but, à la chapelle des Sépulcrines, ces posters se présenteront en toute simplicité. Ce ne sont pas des tableaux, ils n’ont pas de cadre, pas de vitre, pas de passe-partout, c’est juste de l’encre entre vous et la surface du papier !
A propos d’encre et de papier, quelle était déjà la marque de votre ordinateur personnel il y a 25 ans ? Quelle version de logiciel utilisiez-vous pour taper votre courrier, pour améliorer vos photos de vacances avant de les imprimer, pour laisser les enfants dessiner virtuellement sur l’écran ? Et pour chercher de la documentation sur un sujet à traiter… ?
Vous l’aurez compris, cette rétrospective vous invite à revivre l’évolution technique et stylistique qu’a vécue le monde de l’imprimé à la fin du XXe siècle. Depuis les procédés analogiques (physico-chimiques) jusqu’au traitement numérique où tout est prétendument sous contrôle. Remarquez bien, la production typographique et iconographique avait tout de même déjà connu des améliorations notables depuis Gutenberg… principalement d’ailleurs grâce aux découvertes liées à la photographie. Citons la chromolithographie, la photogravure, la photocomposition de texte.
Le métier de graphiste
Pour toute la génération des créateurs des années 80, la transformation du métier tient en deux mots : démocratisation et autonomie. Peri et Ray ont pu s’exalter de la liberté offerte par ces nouvelles technologies abordables qui offraient et offrent encore une maîtrise quasi totale de leurs créations depuis l’idée jusqu’à l’impression. Mais il a fallu également s’interroger sur ce qui était un véritable progrès et sur ce qui s’avérait être une régression… la tentation de la facilité menant à la pauvreté sémiologique, la perte des savoir-faire artisanaux, etc.
Les exposants ont pris le parti de montrer sans trop de complexes une grande quantité de leur production, laissant au public non averti, aux étudiants et aux professeurs des Beaux-Arts et aux professionnels le pouvoir de l’approbation, de l’indifférence ou du rejet. Avec en bonus, le jeu de la mémoire, car vous serez peut-être surpris de reconnaître l’un ou l’autre de ces personnages de papier qui ont hanté nos rues en quête d’un peu de votre attention, messieurs dames…
Publications, image de marque
Ces grandes images dont nous venons de parler partagent les cimaises et les vitrines avec d’autres productions graphiques habituellement moins remarquées par le grand public et pour lesquelles la critique sera parfois réticente à donner le qualificatif « d’artistiques » : logos, couvertures illustrées de brochures ou de livres.
Les publications à vocation plus particulièrement pédagogique sont elles aussi souvent peuplées de personnages sympathiques dessinés. Ils jouent le rôle de guide pour le lecteur. À l’occasion de cette exposition, ces personnages sont reproduits à l’échelle humaine, ne soyez donc pas étonnés si vous recevez une petite tape amicale sur l’épaule…
Des vitrines proposent de découvrir les différentes étapes de la réalisation d’une partie de ces imprimés. Un espace est même consacré aux projets qui n’ont pas abouti, une sorte de mini-salon des Refusés dont les exposants tiennent à cœur de leur donner une existence publique, pour en sourire, ou s’en émouvoir.
Illustration pour l’enfance et la jeunesse
Pour compléter la découverte des productions de Peri et de Peri et Ray, deux albums illustrés pour enfants, édités chez Labor et chez Peri et Ray éditions ainsi que des projets en quête d’éditeurs sont soumis à l’appréciation des enfants et des parents. Si vous en faites la demande, Peri et Ray se feront un plaisir de conter les histoires aux petits et aux grands. À l’occasion de cette exposition, les 20 derniers exemplaires du recueil d’histoires de « La Maison du fond du bois » seront proposés à la vente. L’écriture d’histoires et l’illustration d’albums sont une activité que Peri souhaite particulièrement développer, mais il ressent le besoin et la nécessité d’aborder ce domaine de l’édition avec sagesse et modestie. En attendant que des projets solides voient le jour, Peri, puisqu’il est aussi webmaster, a développé le site Internet www.encrier.be pour y rendre compte de ses rencontres avec des illustrateurs pour la jeunesse ou avec des éditeurs, des conférences de spécialistes auxquelles il a assisté, etc.
L’univers de Ray
Les travaux personnels de Ray se déroulent au fil d’un espace-temps fragmenté et répétitif. « Ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre ». Que ce soient dans les photos de nuages, dans celles des « ciels » crus d’hiver, sur les feuillets recouverts d’une écriture imaginaire de petits traits de lumière ou dans le monde noir des encres qui s’entr’ouvre sur un fin fil de jour. Un univers de cadrages, de mises en abîme et d’échappées. Aussi, des fragments d’écriture dans leur boîte à mots.
Dessins de Peri
Les dessins ont été réalisés en techniques très diverses, chacun d’eux est comme une expérimentation figurative. Une série très sage de nus se regroupent en un ensemble de petits formats de croquis d’attitudes d’après modèles.
Photographies de Peri
Les photographies présentées par Peri ont été prises le plus souvent dans la région liégeoise et la basse Meuse. Quatre groupes se dégagent :
Les portraits sont réalisés dans l’improvisation du lieu où le modèle rencontré se trouvait. Il nous donne à voir un regard, une histoire de peau sans compromis, une chevelure et quelques détails des vêtements qui nous laissent voyager dans un temps suspendu, à la merci de nos préjugés, de nos formatages sociaux.
Comme pour un certain nombre de portraits, le reportage de rue met en lumière les échoués de la vie affective et économique, ceux-là mêmes qui, financièrement ou moralement parlant, pourraient bien sans doute ne jamais assister aux spectacles annoncés par les affiches citées plus haut. Paradoxe ? Équilibre ? Réajustement pour le photographe-affichiste ? Mais la rue est aussi la scène de petites situations cocasses que nous offrent nos contemporains.
Un petit ensemble de paysages est composé de très grands panoramas. Les progrès techniques viennent encore une fois offrir plus de la liberté à l’acte créateur. La liberté d’un angle de prise de vue immense et, pour praticien, la liberté de croire qu’il vole et qu’il vous initie à ce rêve ancestral.
Quelques photographies ont servi de « visuel » pour des affiches. Dans ce cas, l’originale et la version retravaillée sont présentées côte à côte aux cimaises. Ceci complète la modeste ligne didactique de l’exposition.
Principaux commanditaires de Peri et Ray
ORW, FJT, Palais des Congrès, ULg, Jazz in Time, Enjeu, Musée Rops, Labor, Éraul, Fnac, UCM, ORPAH (APAQ-W), FFC/FVB, Jidé, etc.
Ventes à l’exposition : affiches (de très petites quantités subsistent), photographies, dessins, les vingt derniers exemplaires du recueil d’histoires « La Maison du fond du bois », éditions Peri et Ray (également en vente à la libraire L’Oiseau lire, en face de la Chapelle des Sépulcrines), poésies lettristes.
Renseignements pratiques :
Dates et heures
Exposition du 9 au 19 février 2012 de 14 heures à 18 heures tous les jours, dimanche et lundi compris.
Vernissage le 8 février 2012 à 19 heures.
Lieu
Chapelle des Sépulcrines, Echevinat de la Culture, rue du Collège, 31 à 4600 Visé (Liège)
Entrée libre
Contacts
Echevinat de la Culture et des Finances
Rue du Collège, 31
4600 Visé
04/374.85.54
culture.vise[chez]basse-meuse.be